Remonter le temps ...

Notre rythme de vie n’a cessé de s’accélérer depuis que la technologie s’est emparée de nous. Mais elle ne nous permet pas encore de remonter le temps. Pas si sûr en fait …

A l’autre bout du monde, dans le nord de l’Alaska, la plus grande réserve de faune sauvage des Etats-Unis est restée intacte, vierge de toute influence de l’homme. Pas une seule route, pas un seul chemin de randonnée, pas un seul pont. Le Refuge Faunique Arctique - ou ANWR pour les anglophones (prononcer “N-ouar”), c’est un huitième de la surface de la France de pure wilderness, un lieu intemporel où la nature règne en maître. Ses habitants se sont adaptés aux conditions extrêmes de l’Arctique et œuvrent chaque jour à la subsistance de leur espèce.

Parmi ces habitants, les caribous sont des vétérans. Ils ont survécu à la dernière ère de glaciation, il y a 12 000 ans, alors que les mammouths, eux, disparaissaient. Nomades à temps-plein, ils parcourent chaque été 2500 km pour donner naissance à leur progéniture au bord de l’océan arctique.

Les Gwich’in l’ont bien compris. Ce peuple indigène, installé aujourd’hui en bordure du Refuge, sur la route migratoire des caribous, était il y a encore quelques décennies un peuple nomade. Depuis des millénaires, ils perpétuent un mode de vie durable en lien étroit avec la nature.

S’immerger dans le Refuge, c’est remonter le temps ; c’est se rappeler que la vie n’a pas toujours été si facile ; c’est revenir à nos origines.

... avant qu'il nous rattrape.

Si l’américanisation de ces peuples, vers 1900, ne leur a pas apporté que des avantages, c’est aujourd’hui d'un phénomène beaucoup plus global qu'ils sont victimes : la surconsommation de ressources à travers le monde.

Le changement climatique a un impact bien plus important dans les régions polaires que sous nos latitudes. Il modifie l’écosystème et met en danger les espèces arctiques et les peuples qui en dépendent. 

L’exploration pétrolière était jusqu’alors interdite dans la zone côtière du Refuge, terre sacrée pour les Gwich’in, vers laquelle les caribous migrent pour mettre bas. Trump envisage de supprimer cette protection. 

La pollution des eaux, rapportée sur les côtes de l’océan arctique par les grands courants marins, contamine la faune marine et représente un danger pour la santé des populations côtières. 

Vu comme ça, le tableau n’est pas très idyllique. Mais le but n’est pas de documenter tout ce qui va mal en Arctique. 

 Faire rêver. Sensibiliser. Et donner envie d’agir.

L’idée est plutôt de montrer qu’il reste encore des lieux sauvages sur terre. Et qu’il ne tient qu’à nous de les préserver. 

Avec ce film, tout comme avec les expositions photographiques qui suivront notre retour d’Alaska, nous souhaitons faire connaître le Refuge Faunique Arctique pour sa beauté de paysage, pour sa diversité biologique et les populations qui y vivent, dans le respect de leurs traditions ancestrales. Nous voulons mettre à profit nos compétences en matière d’expédition et de photographie pour servir une cause qui nous tient fort à coeur : la protection de notre environnement. 

Sensibiliser. Mais après ? Que-faire une fois qu’on a pris conscience que nous devons changer quelque chose à notre mode de vie ? Les idées ne manquent pas. Des milliers de personnes donnent chaque jour de leur temps pour promouvoir des méthodes alternatives. Soyez curieux ! 

Une expédition à faible impact environnemental. 

En dehors des transports en commun (avion de ligne, bus) empruntés pour rejoindre le départ de cette expédition, nous nous déplaçons exclusivement avec des moyens non-motorisés : à pied ou en canoë.

Après plusieurs années passées à concevoir, fabriquer et éprouver notre propre matériel d’expédition ultra-léger et à optimiser nos besoins pour des bivouacs minimalistes, nous pouvons envisager aujourd’hui d’être autonomes (bivouac, alimentation et énergie) pendant 30 jours. C’est une nécessité pour s’aventurer avec un impact minimal au coeur du Refuge Faunique Arctique. 

La collecte

https://www.helloasso.com/associations/vadzaih-expeditions/collectes/le-refuge-des-gwich-in

Pourquoi une collecte ? Parce que réaliser un film représente un investissement que nous ne pouvons réaliser seuls. C’est un investissement financier, mais aussi un investissement moral ! Partir sur une telle expédition en sachant que des personnes adhèrent aux valeurs que nous portons est un soutien qui n’a pas de prix.

Partenaires

Cette expédition est réalisée avec l’accord et la collaboration de l'U.S. Fish & Wildlife Service et du Gwich’in Steering Committee.